Le Sens Du Doute
Il n’y a pas besoin d’être intuitif
pour comprendre que les temps que nous traversons nous poussent à douter.En
faisant un rapide tour sur les publications et les propositions de stages et conférences de ces derniers mois, on voit qu’il y a un net ralentissement de l’enthousiasme. C’est
BIEN.

Cette Ascension des
fréquences vibratoires n’est pas seulement un loisir pour les fous d’expériences mystiques, parfois cela demande de sérieusement se concentrer et d’évaluer les risques pour ne pas y laisser sa
peau trop tôt : socialement, moralement, financièrement ou physiquement. Ce
moment est de ceux-là : on regarde ce qu’il reste à parcourir et on évalue le reste de nos forces. Pouvons-nous vraiment franchir ce seuil sans y laisser quelque chose de nous ? Pas si
sûr.
Alors, la peur nous prend. Et là encore, c’est une BONNE CHOSE. C’est la preuve que nous sommes
conscients des risques, que nous sommes capables de raisonner sainement : nous avons pris suffisamment de recul par rapport au mode de vie moderne, et nous concevons de manière plus concrète de
quoi peut-être fait la Nouvelle Terre ; le point qui manque est une vision juste du chemin qui mène de l’un à l’autre sans trop de casse ni de souffrance, ce qui est une demande normale chez un
être humain sain d’esprit et de corps. La sagesse animée par la tempérance vaut mieux qu’un orgueil divinisé, surdimensionné. Il faut faire selon la vérité qui se cache dans son cœur et
tant pis s’il n’est pas très grand, ni tout à fait détaché des préoccupations humaines.
Le cheminement est fait de « choix ». Non pas un choix visible, extérieur,
reconnaissable qui ramène à nous de la reconnaissance de la part des autres, mais tout au contraire un choix tacite entre la part divine, céleste, invisible et immatérielle et l’être
humain fragile, fatigué, humble qui se demande une fois encore si le jeu (Je ) en vaut la chandelle. Faire c’est bien, Etre, c’est autre chose : devenir « vibrations » dans son âme et ensuite
dans son corps. Cette « zom-zom attitude » demande de la régularité, de l’espace et du temps. Faire vibrer son corps par le son et l’intention jusqu’à…changer la structure de sa pensée
et transférer sa réalité dans la partie invisible, éthérée des choses. La base doit être placée dans une autre vision du monde, dans un autre regard sur la Vie.

C’est un pari impossible à tenir, improbable, car le monde dans lequel je suis née aime la
guerre et trouve toujours un moyen de se révolter, de hacher l’harmonie donc de consommer l’énergie en peu de temps jusqu’à laisser des carcasses dénaturée, dévitalisées.
Personne n’a prétendu
qu’une ascension est facile. Pas même les Anges, qui nous voient comme des êtres courageux. Si nous recevons ces encouragements, cette valorisation des mondes éthérés, c’est qu’ils sont bien au
courant du type de volonté et d’expérience qu’il nous faut passer : renoncer à ceci, se passer de cela. Eviter et accepter, voir sans juger, aimer et comprendre sans renoncer à soi, ni à
l’univers et l’avenir qu’il offre. N’est-ce pas un peu trop parfois ?
Rester sur son chemin ne demande pas de tout faire sans pause. Il n’y a aucune honte à
s’attribuer du temps pour rassembler ses forces et retrouver l’intention qui saura motiver notre âme jusqu’au bout : « Qui veut aller loin, ménage sa monture ». Ainsi, il vaut mieux comprendre
les cycles qui se ferment, comprendre pour mieux anticiper ce que sera le reste du chemin. La Compassion sert à ne pas forcer, à donner de la patience, de la douceur, du BIEN. Devenez Bouddha,
prenez le temps qu'il faut pour dépasser vos questionnements. Rassemblez vos forces, Soyez le rayonnement subtil que vous aimeriez recevoir.
Sachons-le, la Terre ne va pas disparaître sous un déluge de flammes. Le monde ne va pas sombrer
dans la douleur. Mais il serait temps que certaines élites fassent comme le Bien-Aîmé Manjushri : «celui dont le regard s’est abaissé » par esprit de Compassion…Puisque la Terre s’ouvre à la
Compassion vers l’Humanité autant que pour elle-même, il est temps de se mettre à la page, et de s’acheter un droit d’entrer vers l’Eternité. On dit que jusqu’au dernier instant les pires
d’entre nous seront rédemptés s’ils se montrent compatissants.
La Compassion n’est pas un mot, c’est une attitude d’égalité et d’empathie pour la douleur que
vivent les plus faibles. Un rayonnement qui apaise et transmet l'espoir. Lila

Je dédie ce texte à l'auteur des toiles : Dugay, qui a réussi à transcrire en peinture les moments de
l'éveil qu'il a vécu et traversé en gardant la Joie....même si ce n'est pas toujours facile.