Ferons-nous mieux que nos Aïeux ?
Vous souvenez-vous de cette chanson de Jean-Jacques Goldman dont la première phrase commençait ainsi : « si nous étions nés en 17 à Marien Bad, sur les ruines d’un champ de bataille, aurions-nous été meilleurs ou pires que ces gens ? »
Cette question redevient une réalité à laquelle il ne s’agit pas de réagir mais essayer de trouver des solutions inédites, pour que les histoires passées et la montée des extrémismes ne soient pas la répétition d’un schéma sans fin de destruction et de haine : déflation, populisme et guerre nous les avons déjà connus, nous savons qu’il faut des décennies pour en sortir.
La mort et la vie ne sont que des moments qui se succèdent comme le jour et la nuit. C’est à nous d’en faire quelque chose de bon et de bien : nos choix d’aujourd’hui seront la base de nos relations de demain.
Nous sommes à la croisée des chemins et il est encore possible de dépasser les obstacles psychologiques qui gênent l’avancée de l’Humanité vers une ère de paix véritable dans laquelle aucun peuple ne serait en danger ni de l’extérieur, ni de l’intérieur. Nous ne pouvons plus nous laisser influencer par la peur de l’Autre.
En laissant monter les extrémismes, nous donnerions à l’Europe, puis au monde le droit de se durcir, de se structurer sur un schéma autoritaire, basé sur une hiérarchie pyramidale stricte, s’appuyant sur les données scientifiques, utilisant la technologie et la génétique pour créer des strates séparatrices entre ceux qui ont des droits et ceux qui sont soumis au Droit. Les relations s’inscriraient suivant un niveau d’appartenance hiérarchique et sociale, il y aurait moins de différences entre les riches de tous les états industrialisés qu’avec leurs peuples respectifs.
L’autre choix est difficile. Il demande du courage pour concrétiser la vision humaniste planétaire du droit des êtres à vivre dans un monde équilibré. Cela paraît utopiste pourtant, seule la réalisation de l’utopie nous met hors de danger. C’est un pas colossal qui exige de penser à la place que nous voulons donner à l’HOMME dans ce futur qui se choisit maintenant, et qui ne conduira plus jamais vers la liberté d’exister si nous échouons. Il est vraiment nécessaire de remettre l’Homme au cœur de la société et d’exiger d’effacer les contraintes qui alourdissent les pays, les populations pour le gain d’un petit nombre d’institutions et de multinationales. Ce n’est pas si grave d’effacer des chiffres sur un écran numérique, et tant pis pour ceux qui ont acheté des crédits pour s’enrichir sur la misère.
L’Usure est un grand délit dans toutes les recommandations spirituelles et confisquer les produits d’un délit, fait partie des attributions de la Loi dans tous les états du monde. Les Etats ne sont plus libres, or il me semble que dans certaines constitutions, il est recommandé de mettre la Liberté et le droit des Etats au –dessus de toute autorité, fut-elle celle de l’argent.
Serons-nous asservis par la peur, l’insécurité et la violence, nourris par la misère, rendus amers par la colère et la frustration d’être privé collectivement de travail, de rêves et d’autonomie pour entreprendre ?
La crise qui s’amorce aujourd’hui ne va pas disparaître sans que les dettes soient effacées par l’ensemble des états au moins sur une courte période. Jour après jour des opportunités se perdent, créant des espoirs déçus et de forces vives désespérément perdues. La génération qui ne réalise pas de projets, ne pourra pas enseigner sa réussite et transmettre une vision positive à ses enfants. Les cœurs et les esprits se durciront de nouveau, laissant l’humanité dans un grand désarroi alors que les technologies continueront à progresser, nous, les humains ne pourront plus nous adapter à une société qui produit l’excellence sans que cela puisse servir à l’ensemble.
Alors, les extrémismes recréeront des conflits au cœur des mégapoles et tout ce qui a été créé pour satisfaire les besoins et soutenir l’évolution de l’humanité se retournera contre elle. Nous serons les prisonniers psychologiques de quelques- uns.
Ferons-nous mieux que nos Aïeux ? Ou subirons-nous un génocide global annoncé ? Lila